Les récentes inondations à Valence ont mobilisé des centaines de personnes pour aider les victimes à reconstruire leurs vies. Cependant, de nombreux dons généreux entre personnes sans liens familiaux peuvent entraîner des surprises fiscales que les donateurs et les bénéficiaires ignorent souvent. L’Impôt sur les Successions et les Donations (ISD) dans la Communauté Valencienne impose une taxation significative sur ce type de dons, notamment lorsqu’ils sont réalisés entre personnes sans parenté, un aspect de la réglementation qui, en effet, limite les initiatives privées et cherche à canaliser l’aide par le biais d’entités spécifiques.
¿Qu’est-ce que l’ISD et comment affecte-t-il les dons entre non-parents ?
L’ISD taxe les donations et successions en fonction du lien de parenté entre le donateur et le bénéficiaire. Lorsqu’une personne reçoit un don d’une autre sans lien familial, comme un ami ou une connaissance, le taux d’imposition est beaucoup plus élevé, atteignant jusqu’à 70 % de la valeur du don dans la Communauté Valencienne. Cette réglementation, en fin de compte, oblige les personnes non apparentées qui souhaitent aider à faire face à des charges fiscales importantes, incitant ainsi à réaliser ces dons par le biais d’associations ou de fondations caritatives autorisées.
Exemples de l’impact pour les donateurs de la DANA
Imaginons qu’une personne fasse un don de 10.000 euros à un ami victime de la DANA. Puisque le bénéficiaire n’a aucun lien de parenté avec le donateur, il pourrait être tenu de payer jusqu’à 1.700 euros d’impôts. En fonction du montant du don et des circonstances personnelles, jusqu’à 7 euros sur 10 euros donnés pourraient être prélevés sous forme d’impôts. Cela réduit non seulement l’efficacité de l’aide, mais peut aussi imposer une charge fiscale inattendue au bénéficiaire à un moment critique. La réglementation agit ainsi indirectement comme un frein aux dons directs et vise à ce qu’ils soient canalisés par des entités autorisées par l’État (fondations et associations d’intérêt public).
Alternatives pour minimiser l’impact fiscal
Pour éviter cette charge, plusieurs alternatives sont bénéfiques pour les donateurs et les bénéficiaires :
Dons via ONG ou fondations
Les organisations à but non lucratif et les fondations officiellement reconnues sont exonérées de l’ISD, et les donateurs peuvent déduire jusqu’à 80 % de leurs contributions dans l’impôt sur le revenu des personnes physiques si elles sont accréditées. Cette approche réduit non seulement la charge fiscale, mais se conforme à la réglementation qui encourage la canalisation de l’aide via des institutions contrôlées.
Cessions d’usage et dons en nature
Dans certains cas, la cession de biens sans contrepartie ou les dons en nature peuvent contribuer à réduire l’impact de l’ISD. Cependant, ce type de dons est soumis à des restrictions et est souvent plus efficace lorsqu’il est réalisé via des entités spécifiques.
Dons réalisés par une société
Dans le cas où un don est effectué par une société à une personne, l’impact fiscal est doublement pénalisant car, outre l’impact de l’ISD pour le bénéficiaire, le don ne sera pas déductible dans l’impôt sur les sociétés de l’entité donatrice. Pour limiter cet impact, il est encore une fois nécessaire que le don soit fait à des entités conformes à la Loi 49/2002 (fondations et associations d’utilité publique).
Informez-vous et évitez les surprises fiscales
Les dons sont un excellent moyen d’aider, mais il est essentiel de comprendre les implications fiscales pour éviter les problèmes. La réglementation espagnole actuelle, notamment dans la Communauté Valencienne, met des freins à l’initiative privée et à son contrôle. Avant de faire un don, consultez un conseiller fiscal pour garantir que votre aide parvienne de manière efficace.
Bien que la réglementation actuelle prétende assurer la transparence des aides, votre bonne intention pourrait être taxée si elle n’est pas correctement gérée.